Le film « La 3e Révolution Industrielle » récompensé au Web Program Festival 2016

Pour sa première participation à une compétition audiovisuelle, "Rev3 – La 3ème révolution industrielle en Nord-Pas de Calais-Picardie" de Bruno Fabresse a remporté le prix du jury au Web Program Festival 2016. Historique du projet dont la production fut lancée à l’automne 2015.
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Tout commence en 2015, alors que la région Nord-Pas de Calais-Picardie – appelée depuis « Hauts de France » – exprime le besoin de communiquer sur la dynamique « 3e révolution industrielle » mise en œuvre collectivement par des acteurs locaux économiques, politiques, universitaires, scientifiques et sociaux, autour d’une vision partagée de l’avenir. C’est l’économiste et prospectiviste américain Jeremy Rifkin, père du master plan de cette Troisième révolution industrielle (TRI), qui coopère avec la région et la CCI pour une mise en œuvre collective.

En s’appuyant sur une longue analyse de signes avant-coureurs, de changements de comportements, de concordances d’innovations, Jeremy Rifkin avance l’idée que cette révolution sera le fruit d’une synergie détonante entre l’essor des énergies renouvelables et le développement des nouvelles technologies d’information et de communication numériques. Elle ferait suite à la première révolution industrielle, qui serait née au XIXe siècle de la machine à vapeur et de l’imprimerie, et à la deuxième, qui aurait vu, au XXe siècle, la convergence du moteur à combustion avec la communication électrique.

 

Démarrage de la production

Après plus de deux ans de mise en place de cette nouvelle voie économique, est venu le temps de communiquer, de faire savoir que si le concept pouvait se concrétiser dans cette région, et, s’il était possible de le porter ailleurs, pour le bien de tous….

Bruno Fabresse, réalisateur parisien, identifié dans ce bassin géographique pour y avoir réalisé plusieurs films, répond à l’appel d’offres lancé mi-2015 et… le gagne. S’ouvre alors un dialogue de plusieurs semaines entre les commanditaires et la production exécutive lilloise Mediativy, de façon à identifier les messages incontournables que devra traiter le film de commande.

« Mon idée de départ était d’écrire un texte fondateur, très personnifié, pour révéler au grand public cette 3e Révolution industrielle, l’épine dorsale du film en quelque sorte : un commentaire énoncé par une voix de caractère sur lequel je composerais des images parfois décalées », explique Bruno Fabresse.

Le film en noir et blanc vise une certaine épure. Il se concentre sur les visages, les regards, et des actions tantôt simples, tantôt décalées, les plans, qui s’enchaînent, jouent avec une voix off. Cette voix qui parle au nom de tous et, au final, au nom de la 3ème Révolution industrielle.

À l’automne 2015, de nombreux décors de la région sont exploités après un minutieux repérage. Le tournage, qui aura sollicité quatre techniciens multifonctions et quelque 70 personnages à l’écran, se déroule sur une quinzaine de jours. Les images sont tournées avec deux boîtiers Canon 5D et un 1D, une série classique d’objectifs Canon EF. Une petite machinerie légère et rapide est mise en œuvre : travelling slider, mini grue et Ronin.

Le montage s’articule autour de la musique originale, créée dans son studio par le compositeur marseillais Christophe Menassier. La postproduction, qui s’étalera sur un mois environ, s’achèvera à Lille par un minutieux travail d’enregistrement des voix off et de mixage. Une version française est axée sur l’émotion, une version anglaise davantage orientée « slam-bulldozer ». Chaque film ayant, bien sûr, des cibles distinctes….

 

De Canal+ à Rev3, le parcours de Bruno Fabresse

Bruno Fabresse, le réalisateur de Rev3 – 3ème révolution industrielle en Nord Pas de Calais – Picardie, a débuté sa carrière à Canal+ avant de réaliser de multiples films de commande pour de petits et grands comptes, et des institutions publiques. Il s’engage sur chacun de ses films avec une quête récurrente : raconter des histoires qui émeuvent autant qu’elles séduisent. Sa démarche et sa direction artistique ont été récompensées par de nombreux prix lors de festivals nationaux et internationaux.

« J’aime raconter des histoires, j’aime faire parler l’image, j’aime le silence quand il est plus fort que les mots, mais j’aime faire claquer les mots quand ils sont vrais. J’aime les « magics hours », les ombres et les reflets, l’imperfection naturelle…, souligne-t-il. Faire un film est toujours une aventure collective, quel que soit le sujet, avec une part d’inconnu à laisser vivre. Écouter, regarder, essayer, cultiver le détail, ne jamais figer… La vie quoi ! ».

Bruno Fabresse est affilié à la Société civile des auteurs multimédia (SCAM), une institution qui lui permet de partager et de se confronter à tous les médias d’aujourd’hui et animer certains colloques sur la création (BnF, Satis…).