« L’expérience du Tenniseum nous a rappelé combien l’acteur principal c’est le Central. Du coup, l’idée de base est de transformer Roland-Garros en un stade-musée ouvert à l’année, avec une sorte de parcours de légende passant par le Central, les vestiaires, le carré VIP…», résume Michaël Guittard, responsable du patrimoine.
Pour ce faire, l’agence Les Charrons a été chargée de concevoir une scénographie propre à « vendre » le site en dehors de la quinzaine du tournoi, durant laquelle l’ancien Tenniseum accueillait la plupart de ses visiteurs (25 000, sur une moyenne annuelle de 45 000), grâce aux technologies les plus avancées.
Certaines, comme l’écran transparent et les hologrammes, ont déjà été utilisées ailleurs avec succès. D’autres sont encore en cours d’expérimentation, comme un système de lunettes intelligentes dont le développement s’inscrit dans un projet de recherche (Rêve5D) financé par des fonds ministériels (FUI) et réunissant, entre autres partenaires, Les Charrons et le groupe Thales. Ces derniers travaillent à en faire un système plus abouti que les Google Glass ou casque HoloLens actuels, notamment en termes de champ visuel, pour des applications de réalité augmentée.
Typiquement, le visiteur pourra se retrouver sur le Central avec Nadal en face de lui, en superposant l’hologramme du joueur à la vision du court réel. Avec des gros défis de synchronisation. « Toute la difficulté, en effet, est de faire en sorte que quand je bouge la tête, Nadal reste sur le court. Dorénavant, dans le futur, les puissances de calcul permettront d’être plus facilement synchrone », confirme Pierre-Yves Guillot.
* Extrait de notre article paru pour la première fois dans Sonovision #7, p. 54-57. Abonnez-vous au magazine Sonovision (1 an • 4 numéros + 1 hors-série) pour accéder, dès leur sortie, à nos articles dans leur intégralité.