Concrètement, une caméra HD (21,5 megapixels) capte en temps réel ce qu’une personne valide peut percevoir, et transmet cette image sur deux petits écrans Oled placés juste devant les yeux, sous la visière. Un algorithme pilote ce dispositif et ajuste l’image à la vision résiduelle de l’utilisateur, afin de maximiser son acuité visuelle. Grâce à une télécommande, ce dernier peut aussi zoomer (x24), faire varier les contrastes, les couleurs, mais aussi prendre des photos ou visionner des contenus en streaming.
À cela, s’ajoute un système de reconnaissance vocale des caractères doté d’une synthèse vocale en anglais (le son arrive au niveau des tempes de l’utilisateur). D’où la possibilité de déchiffrer des panneaux dans une gare, par exemple. En effet, grâce à sa batterie, eSight est totalement autonome. Ce système est aussi connectable via wifi ou en bluetooth.
Si eSight ne rend pas la vue aux personnes non voyantes, il améliore la vision fonctionnelle des personnes atteintes de basse vision ou de cécité légale (personnes ayant au minimum 3 % d’acuité visuelle).
Pour le moment, eSight n’est pas à la portée de toutes les bourses, puisqu’une paire de lunettes coûte 11 900 euros*. Afin de rendre cette technologie plus accessible, la fondation française Retina s’est associée avec lesBigBoss, une organisation qui relie les plus grands professionnels du numérique, pour récolter les dons et lutter contre le handicap visuel grâce à la technologie d’eSight.
* Distributeur exclusif en France : Ceciaa