Le Paris La Défense Arena est avant tout une arène sportive immense et, à ce jour, la plus grande salle d’Europe puisqu’elle peut accueillir environ 30 000 spectateurs en configuration sportive et 40 000 en configuration spectacle.
L’histoire de cette salle a eu de nombreux rebondissements ; l’architecte Christian de Portzamparc l’a conçue. Si, à l’origine, cette arène sportive devait avoir une forme classique ovoïde, elle a été amputée d’une extrémité formant ainsi ce « U ». Le toit devait également être rétractable. La présence de nombreux résidents autour du stade, hostiles aux nuisances sonores, a nécessité de revoir la conception du toit, qui est devenu fixe. La façade est recouverte d’écailles, environ 600 en aluminium, éclairées par des leds permettant une palette de couleurs infinie.
Paris La Défense Arena fait plus de 55 000 m2 et, outre les équipements du stade, comprend des bureaux. L’arène est le stade résident de l’équipe de Rugby Racing Club 92 qui y joue 17 matchs. En dehors de ces matchs, plusieurs événements se sont déroulés, notamment du supercross, du basket et l’événement France 98, le premier match de football à l’occasion de la célébration des 20 ans de la victoire de la France. Pendant les Jeux olympiques de 2024, la salle accueillera les épreuves de gymnastique.
Pour tous ces événements, il est nécessaire d’avoir un réseau d’ordre dimensionné à la taille du bâtiment ; celui-ci est architecturé autour du réseau d’intercom numérique de Bolero (douze unités), un SmartPanel, un Artist 32 et quatre antennes.
« Nous avons choisi le système Bolero de Riedel car, outre ses qualités audio, il offre une grande flexibilité, une portée impressionnante et une grande robustesse dans un environnement de métal et de béton. Le système est plug & play. À terme, les réseaux de talkie-walkie seront regroupés et insérés dans le réseau Bolero pour simplifier la gestion des réseaux d’ordre », souligne Jean-Marc Poissenot.
Franck Berger de Riedel France, ajoute pour sa part : « Nous avons eu le premier rendez-vous en juillet 2017 pour étudier les lieux et l’implantation du réseau Bolero. À cette époque, le plafond n’était pas encore monté, le chantier était loin d’être fini. Heureusement la souplesse du produit a permis de le déployer dans un temps record. »
Une organisation redessinée
La première année a été en flux tendu, la gestion technique des événements était sous-traitée à la société canadienne Moment Factory. Depuis quelques mois, cette gestion est confiée à une équipe interne. Les membres de l’équipe ont redessiné l’ensemble du workflow et, notamment pour les premières missions, il a été décidé de déménager la régie technique. L’emplacement d’origine était trop exigu et ressemblait plus à un couloir qu’à une véritable régie.
Jean-Marc Poissenot, à la tête de cette équipe, vient du monde du spectacle ; il a l’habitude des grosses machines comme le concert des Enfoirés, ou les Victoires de la Musique. « Nous voulons créer une véritable expérience immersive pour les spectateurs. Pour cela, nous avons taillé une régie qui puisse prendre en charge des contenus événementiels, créer de véritables expériences », nous dit-il.
Une avance technologique qu’il faut conserver
Pièce maîtresse de la salle, l’écran de fond qui mesure 1 400 m2, et cette taille est impressionnante quand vous vous retrouvez à côté. Il s’agit d’une projection composite produite à l’aide de 42 projecteurs Laser Barco. La projection est très lumineuse et doit supporter l’éclairage sportif qui fait 1 800 lux. Outre l’écran central, il y a deux écrans latéraux et un bandeau de leds qui fait le tour des gradins. Le Paris Défense Arena comprend également 300 écrans d’affichage dynamique et un écran géant led en façade (qui donne sur le parvis).
La régie pilote l’ensemble des équipements audiovisuels, mais aussi la lumière ; l’Arena a un parc automatique en fixe qui sert notamment sur les shows lors des matchs de rugby du Racing 92, l’une des équipes stars du Top 14 et dont l’Arena est le stade ; et il y a un pré-show avant chaque match pour mettre en scène la sortie de vestiaire des joueurs.
Projection sur les écrans, animation avec le bandeau led, projecteurs automatiques et, bien évidemment, musique et fumigènes. Riedel, outre la partie intercom Riedel, a fourni le réseau audio vidéo via MediorNet. Celui-ci permet de distribuer les contenus vidéo vers les différents écrans, de rapatrier les flux audio-vidéo, notamment lors de captation dans l’enceinte sportive.
Outre les équipements Riedel, les moyens audiovisuels reposent sur des outils utilisés plutôt pour des concerts et spectacles vivants. Toute la partie de gestion, création, distribution repose sur des produits Colosseo. Module Director, qui est un mélangeur huit caméras, Colosseo IPTV, qui envoie les flux vers les écrans, Module Designer pour la création et des serveurs pour le replay et les ralentis Serveur SMode.
De nombreux défis attendent les équipes du Paris La Défense Arena, car la barre technique a été placée très haut et il faut garder cette avance technologique ; toutefois au vu du professionnalisme des techniciens présents et des matériels choisis, à l’image de Riedel, le pari est tenable.
Informations complétmentaires : Jean-Marc Poissenot : jm.poissenot@parisladefense-arena.com
Article paru pour la première fois dans Sonovision #14, p.58-59. Abonnez-vous à Sonovision (4 numéros/an + 1 Hors-Série) pour accéder, à nos articles dans leur totalité dès la sortie du magazine.