3 questions à… Éric Ouaknine, directeur d’activités de l’IGS

Avec 2 500 apprentis dans ses centres de Paris, Lyon et Toulouse, l’Institut de gestion sociale est devenu, en quarante ans, un acteur majeur de la formation en France. Aujourd’hui, ses 1700 apprentis accueillis en Île-de-France ont la possibilité de suivre un cursus complet (bac à bac+5) dans huit filières, en partenariat avec les entreprises qui partagent les valeurs du groupe sur l’accompagnement des jeunes...
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Le pôle apprentissage de l’IGS lance, avec l’Esam, la 8e édition du Concours de la création d’entreprise écoresponsable dont Éric Ouaknine est le cocréateur. Nous l’avons rencontré à l’occasion de l’inauguration du Learning Lab de l’IGS…

 

Qu’est-ce que la « sécurisation des études » qui semble au cœur de vos efforts ?

Eric Ouaknine : Elle est de deux types. La première sécurisation concerne les apprentis, confrontés à de nombreuses difficultés. Alors que 17 % en moyenne des apprentis rompent leurs contrats d’alternance avant leur terme, à l’IGS ils ne sont que 3 ou 4 %. Pour nous, c’est un service que nous leur devons. La deuxième sécurisation est un suivi postdiplôme. L’idée est tout simplement de préparer nos apprentis à l’entreprise, tout en cherchant à les placer selon leurs compétences afin d’éviter le chômage après le diplôme. Cela nous permet également de conserver la certification professionnelle de nos diplômes dépendant directement du taux d’embauche de nos apprentis. Il s’agit d’assurer la validité de nos diplômes, à la fois reconnus par l’État et adaptés au terrain.

Quelles sont les innovations pédagogiques du Learning Lab ?
E. O. :
Le but d’un Learning Lab est de faire des études de cas, des cas pratiques, et d’être capable d’acquérir des compétences, tout en s’exerçant. Le cas pratique ne doit pas être la dernière heure du cours.

En quoi le Learning Lab et les innovations que vous introduisez à l’IGS Paris sont-elles disruptives ?
E. O. :
Le but majeur de la technologie utilisée est de changer la posture du formateur et de l’apprenant. Le rôle majeur du formateur en présentiel est d’aiguiller, d’aider les apprentis à acquérir les savoirs. Les apprenants utilisent les connaissances pour acquérir les compétences. Le Learning Lab est un outil qui bénéficie au groupe, il nourrit l’intelligence collective. Si des apprentis sont plus compétents que les formateurs, l’idée est de favoriser le partage d’informations.

 Ce concours a été créé pour aider les entrepreneurs de demain dans leurs démarches de création d’entreprise écoresponsable et citoyenne et favoriser ainsi la réalisation de leur projet. La date de clôture des candidatures est fixée au 1er juin 2016 et la remise des prix au 15 juin. Les quatre lauréats se verront offrir pour dotation la possibilité de travailler au sein de l’incubateur pendant un an pour monter leur entreprise avec l’aide d’intervenants spécialisés.